Dans cette épisode je parle de la découvrabilité, comment on peut s’y prendre et comment c’est important pour nous qui ont envie de créer de vrais contactes avec les gens qui ont besoin de nous.

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Visibilité, c’est old school

Il n’y a pas très long temps, j’ai vu passer une expression dans le monde marketing qui fait complètement sens pour moi et qui explique beaucoup pourquoi je fais des choses différemment.

L’expression est ‘discoverability’ la découverabilité.

Elle se trouve entre la visibilité – où on essaie d’être visible tout le temps – et “créer et partir”.

C’est un concept qui utilise Danielle Gardner dans son livre Quiet Marketing, si tu veux en savoir plus j’en parle dans le dernier postcast et la découvrabilité c’est le dernier chapitre dans son livre.

Ce qui est magique dans ce concept est que une fois que tu es découvrable, tu peux t’éloigner des réseaux sociaux si tu as envie. Comme ton message est bien aligné, les gens vont trouver ton site, tes vidéos, ton podcast s’ils cherchent quelque chose en particulier. Et comme les clients nous trouvent, pas par hasard mais en faisant un effort, la collaboration ou achat est beaucoup plus probable et la route pour y aller est plus rapide. Le feeling est déjà là.

Des conseils pas adapté à tout le monde

Beaucoup de conseil aujourd’hui, surtout sur des réseaux sociaux promote la visibilité. Il faut être top of mind, publier tous les jours, être intéressante, travailler le SEO à fond, créer du contenu toutes les semaines, oui, tu comprends ce que je veux dire.

Pour moi, ça n’a aucune sens de faire ça.

Pourquoi la visibilité n’est pas adapté aujourd’hui ?

A mon humble avis, c’est pour plusieurs raisons :

1. Le Burnout. Quand on est solo-entrepreneur ou une entreprise familiale, il faut choisir ses combats et faire ce qui est juste pour soi-même pour pouvoir faire durer son énergie. Si la présence en ligne te donne de l’énergie, vas-y! C’est parfait! mais si tu es ici, j’imagine que tu as une énergie beaucoup plus réduite quand il s’agit du monde extérieure.
2. Le nombre de touches nécessaires par rapport à notre objectif. Est-ce que 5000 followers et 4000 visites sur ton site sont vraiment nécessaires? Tu as besoin de combien de clients par mois ? Tu trouves tes clients comment, ils sont où ? On devrait peut-être se concentrer sur la partie là où tu réussis en premier, de la développer ? Non ? Perso je n’ai pas la place pour plus que entre 10 et 20 personnes par an pour mes services 1:1 (dépendant la taille de la collaboration), même si je voulais. Le taux de conversion sur une campagne en ligne vers une audience froide est autour de 2%. Donc, je n’ai pas besoin de go viral, j’ai juste besoin que les clients avec lesquelles je peux faire la différence me trouvent. En chiffres ça donne entre 500 et 1000 touches par an. C’est tout. Après, si on a une boutique c’est tout autre chose. Mais là je parle de nous qui sont au service des autres.
3. Une besoin de ralentir et de s’écouter. Pour nous et pour nos clients. L’achat dans le stress n’est jamais un bon achat. La création de contenu quand tu en as marre, ça se sent, il y a un truc qui cloche. De toute façon, si on suit les analyses classiques du comportement des clients, on a besoin de voir la même chose – offre ou personne – au moins 7 fois avant de prendre une décision d’achat. Mieux faire en sorte que ces 7 fois sont de qualité et en tout sincérité, non ?

Qu’est-ce qu’on fait à la place ?

J’ai tendance de ne pas paniquer pour un référencement general sur des sites pas très bon, tu trouves quand même ce que tu cherches.

J’ai aussi tendance à conseiller de créer du contenu quand tu as une envie, une inspiration, et de créer pour plusieurs jours, afin de garder une énergie de passion dedans.

Regarde aussi autour de toi, dans ton inbox par exemple. Est-ce que tu regardes les mails envoyés deux fois par jour ? L’autre jour j’ai reçu un mail de vente d’un agenda que je n’ai pas vu dans mon inbox depuis l’année dernière. Je voulais l’acheter direct ! Parce que j’avais fait mon enquête l’année dernière. Je l’avait découvert et il m’a plu.

C’est un peu comme avec un restaurant, on aime bien trouver des perles non ? Des endroits un peu cachés de tout le monde. Avec une ambiance qui nous séduit, avec un style qui nous va à merveille. Ce genre d’endroit travaille (conscient ou pas) avec de la découverabilité. Ils n’ont pas de visibilité, ils n’affiche pas des pubs sur des pancartes, ils ne distribue pas de flyers : ils laissent les gens venir les découvrir et de parler de leur expérience autour d’eux.

J’ai un exemple tellement magnifique sur justement un resto et comment la visibilité peux nous tromper sur ce qu’on reçoit comme client.

Resto découvrable vs resto visible

J’avais 25 ans, et je suis partie avec une copine, Johanna, pour une semaine de vacances à Marseille. Je ne parlais pas français encore, j’habitais toujours en Suède sans le moindre idée que ce pays allait devenir le mien. Notre semaine s’est bien passée malgré notre incapacité de communiquer.

C’était notre soirée de départ, on avait fonctionné plus avec des picnics et des bistros sur la plage toute la semaine mais comme c’était notre dernière soirée, on voulais nous offrir un bon resto. Du coup on se rends dans le quartier touristique vers le port. On regarde, on essaie de sentir l’ambiance (avec nos regards scandinaves, il faut bien l’ajouter) et comprendre si c’est bien ou pas le menu. Tout d’abord on était attiré par un resto un peu caché dans les rues un peu plus haut, mais il y avait personne, on n’osait pas y aller. Puis on a trouvé un grand resto avec beaucoup de monde. On se dit que s’il est grand c’est parce que c’est bien.

On est placé à une table. On attends. On est servi à boire. On attends, longtemps. Pendant notre attente, on papote évidement, mais une semaine ensemble fait que les sujets des fois sont en rad. Du coup on entends ce qui se passe autour de nos. Dans la cuisine ça crie, il y a des serveurs qui pleurent derrière une porte, il y a de la vaisselle qui casse. Moi et Johanna commençons à nous sentir très malaises. L’entrée arrive, c’est vraiment moyen comme plat. Déception.

Nous finissons nos entrées et il y a un couple qui sont placés à côté de nous. Ce sont des canadiens et on comprends que ils sont en honey moon. Ils ont de l’eau sur la table et ils attendent, longtemps. Johanna me dit : j’ai envie de leur dire de partir. Elle avait raison, on la fait. Et on leur a conseillé de jeter un oeuil au resto sympa plus haut dans le quartier qu’on avait vu avant. Le couple nous remercie et s’en va. Nous restons manger un repas pas top pour un envelope pas mince.

Un peu déçus on commence à rentrer à l’hôtel. On passe devant le resto sympa et là à une table entouré des musiciens, avec des magnifiques plats sur leur table avec un serveur qui sont au petit soin, se trouve notre couple canadien ! Ils nous voient et crient Thank you so much ! Cheers ! Tout le monde autour de la table nous saluent. ça nous a fait notre soirée !

Leçons de marketing et chacun son client

Pourquoi je racontes cette histoire ? Et bien là dedans il y a deux leçons à prendre quand il s’agit de marketing : visibilité n’est pas tout, et trouve les clients qui fonctionnent avec toi au niveau d’ambiance.

Ces deux restos avait clairement deux objectifs différents, deux groupes clients cibles avec des exigences et envies différents. Je suis sûre qu’il y a des gens qui ont trouvé le premier resto magnifique, comme on avait une vue sur le port. Mais Johanna et moi étions malheureusement plus adaptés pour le petit resto sympa avec une ambiance humaine. Et le couple canadien aussi. Chacun son truc et si on reste aligné et découvrable, ça marche.

Puis il y a un leçon tant que client aussi : ne choisis pas selon la popularité….

Comment travailler la découverabilité à la place de la visibilité ?

Mais bon My tu dis qu’il ne faut pas non plus créer et partir. Exactement. Sois la perle à trouver mais laisse quand même quelques indications où te trouver.

Conseils de preparation d’une découverabilité

C’est sur le papier des gestes assez simples à prendre quand on se prepare pour la découverabilité. Ici quelques uns :

• clarté d’ambiance – couleurs, expressions, style de photos, message – identité quoi
• bien remplir les Bios sur tout tes plateformes en ligne, clarté dans ce que tu offres et qui tu es (ton site inclus – dans back office aussi)
• créer du contenu de ton choix quand tu es passionné et programmes les ! (quand tu n’est pas passionné, tu peux faire de la recherche par exemple)
• réduire la fréquence de ton newsletter pour que tu te sens bien pour pouvoir créer du contenu qui a du sens.
• faire attention à ton SEO de base (quand même, je ne suis pas contre): keywords, meta description, nom des images, textes alt etc. Mais IMPORTANT sois HUMAINE parle comme avec tes clients.
• surveiller comment les gens te trouvent par les analytics. (On aime les chiffres ici ! C’est nos amis 👯‍♂️ ) puis amplifier ce qui marche.
• propose tes services – fais en sorte qu’il n’ya pas de doute sur comment les gens peuvent travailler avec toi.

C’est difficile à s’y mettre tout seule ? Je peux t’aider si tu veux. J’ai une journée VIP Brand Audit qui va t’aider avec ça. ( tu as vu ce que j’ai fait 😉 )

Et c’est different comment, ces techniques ?

Il n’y pas forcement de différences en soi, c’est juste notre intention qui est différente (et probablement le niveau de stresse). La base, la fondation, les principes techniques sont là et nous devrons les utiliser. Mais pas tous et pas à tout prix.

Cette manière slow de faire des choses se base sur l’envie d’un vrai contact et ton audience ressent quand tu fais des choses qui te fais vibrer. Parce que le slow marketing peut être passionnant, si tu le fais à ta sauce, quand il y a un collectif qui naît, quand tu peux avoir des vrais échanges, quand les personnes qui ont besoin de toi et ton talent vient vers toi et tout est fluide.

Cette réflexion n’est pas fini, je n’ai pas tous les éléments et je trouve que c’est important de ne pas rester campé sur une opinons. Tout est fluide.

Personnes qui m’inspirent dans cette réflexion :

Tad Hargrave et Danielle Gardner sur le Slow / Quiet marketing

Simon Sinek et Seth Godin sur l’importance d’être naturel.le dans sa communication